samedi 25 mai 2013

Le dos au mur de Christophe Lambert

Le dos au mur de Christophe Lambert est sorti chez intervista jeunesse quelques années auparavant. Autour de 6 euros, c'est un prix tout à fait abordable pour un poche, un roman de sf/anticipation et orienté jeunesse. Pour un peu plus de 245 pages et cette sommes, on se doute qu'il s'agira d'une lecture rapide et, on l'espère plaisante.
Ce fut une lecture rapide : les enjeux sont clairs dés le début, le sujet est d'actualité dans la mesure où l'auteur extrapole sur de nombreux sujets liès aux Etats-Unis : l'immigration clandestine, les médias.
Les média présentés sont le journalisme à sensation et  la téléréalité, ce qui d'une certaine manière, sont très liès ainsi que les dérives.
L'élément déclencheur est la misère humaine : un jeune garçon va vouloir aider son père qui s'est endetté pour lui auprès d'un mafieux local. Pour cela, il va participer à la course.
Par beaucoup d'aspects, ce livre m'a fait penser à Running man de Stephen : la télévision, la délation de la population... en beaucoup moins violents, mais il y a tout de même certains passages assez pêchus ;)
Un livre sans surprise réservé à un public ado, ce qui n'est pas sans surprise également
6/10

Loup y es-tu ? de Henri Courtade

"Loup, y es-tu ?" de Henri Courtade est un roman que l'on pourrait qualifié de fantasy contemporaine, avec la couverture un peu orientée bit-lit.
La quatrième de couverture est intéressante, la prix aussi : 7 euros et quelques, cela serait dommage de se priver.
Pour l'anecdote : des fois, je repère des bouquins et je mets plusieurs semaines (sinon plus) avant de les acheter. Il arrive que certains coups de coeur ne le sont plus quelques temps plus tard et le bouquin est écarté.
Ce bouquin faisait parti des choix effectués, mais pas des achats impulsifs, ceux auxquels nous ne réfléchissons pas...
Bref. Le livre finit dans ma besace parce que les deux-trois premières pages me parlaient bien.
Je lis donc. Je me fais plaisir : les premiers chapitres touchent juste et bien. Les personnages sont bien foutus : les Nains sont touchants par leur humanité et ce qu'ils ont traversé, le Loup est très bon, la Sorcière s'en sort très bien également.
Ces premiers chapitres concernaient la mise en place de l'intrigue : on assiste à des évènements importants quant à des personnages de conte et la manière d'aborder les choses par l'auteur était efficace.
Et puis, à un moment, j'ai perdu le fil, il manquait un rythme prenant dans les derniers chapitres, un souffle épique, nerveux, quelque chose qui vous prend aux tripes.
Dans l'ensemble, une agréable lecture, un récit cohérent, mais des passages un peu trop convenus et sans surprise, alors que le début commençait merveilleusement bien.
6/10

Le dernier oracle de Rollins, oui, mais...


Ce que l'on peut aimer dans Rollins : le mélange des genres : aventure, extrapolation sur les recherches scientifiques, implication des mythes. Bref, on est dans le roman populaire par excellence et que j'apprécie : il y a suffisamment d'informations qui stimulent à la fois l'intérêt du lecteur et son intelligence. Avec le dernier oracle, j'ai fait quelques découvertes sur des lieux considérés comme les plus pollués au monde en Russie ou en Chine... Pourtant, ce n'est pas l'intérêt écologique du bouquin qui prime, mais plutôt les approches que l'auteur propose et ce en réalisant un bouquin intéressant. 
Intéressant, mais...
Car il y a tout de même quelque chose qui me gêne dans ce bouquin et qui ressort de plus en plus au cours de mes lectures de la série Sygma : les héros sont forts, intuitifs, intelligents et bénéficient d'une structure ultra secrète débordante de moyens techniques et financiers pour lutter contre les méchants... Pour infos, certains personnages sont dans des marécages radiocatifs et a priori s'en sortent bien à l'issu puisque cela n'est pas évoqué à la fin de livre...
Là, je dois dire que cet aspect a quelque chose de lassant : "Le dernier oracle" bénéficie d'une mécanique un peu trop huilée, tout est bien balisée. J'ai failli lâcher le bouquin parce qu'il n'y avait pas la petite magie entraînante au 4/5. J'ai continué et oui, j'ai apprécié, mais sans plus...
5/10



dimanche 12 mai 2013

Tsunami mexicain de Joe Lansdale


 Une aventure de Hap et Léonard...
Hmmm...
Pas de concession : c'est un mauvais roman, rien à voir avec les premiers épisodes où l'humour tenait la route, les dialogues étaient bien foutus et calibrés. Ici, l'intrigue ne tient aucune promesse dans la mesure où il ne faut pas la chercher : c'est plat, ça dézingue, ça baisouille, ça blablate, bref, du remplissage de pages très mal pensé, très mal écrit. L'aperçu de la misère de certains villages mexicains sentait le vécu (un bocal à confiture pour boire le café...) et ces rapides passages interpellent au milieu du reste parce que ça tient la route.
On est très loin de la qualité de "Les marécages" du même auteur.
J'espère que "Diable rouge" tiendra ses promesses...
note : 1/10 pour la couv et le prix du papier.


Sérénitas de Philippe Nicholson

Dans un futur assez réaliste, Paris est une ville où l'insécurité, la corruption et pas mal d'autres petites tracasseries ( lobbying de grosses entreprises par exemple) pourrissent le quotidien des habitants et c'est peu de le dire. Nous découvrons un monde où la fracture est très net entre pauvres et riches. Il ne s'agit pas d'un étalage de bons et de mauvais sentiments : le héros principal vit ce quotidien avec une menace non négligeable : s'il ne bosse pas mieux, (entendez "s'il ne rentre pas dans le rang"), il perdra son boulot, n'aura pas droit aux protections sociales qui y sont liées, bref, c'est la promesse d'une descente aux enfers...
L'idéal est de vivre dans des quartiers d'affaires avec la sécurité qui va avec : couverture sociale, assurance maladie, bon salaire, bonne école.
Cela a un coût et un journaliste va se trouver pris dans un piège monstrueux où l'état français est si endetté qu'il va chercher à vendre une part de son territoire à des entreprises...
L'histoire de ce bouquin passe par ces grandes lignes et l'intrigue est bonne, le futur n'est pas si éloigné : l'auteur extrapole dans les extrêmes des situations plus ou moins existantes...
Sérénita est un bon bouquin.
9/10

Le baron noir d'Olivier Gechter

Sinon le salon de Bagneux était très sympa et très agréable, de bonnes rencontres, de bons achats et de bonnes lectures en perspective, je ne peux que conseiller la lecture du livre d'Olivier Gechter "Le baron noir", mélange d'uchronie et de roman d'aventure, c'est chez les éditions Céléphais pour 9 euros, ce sera dommage de se priver d'un bon bouquin avec une belle couverture...
8/10